FESTIVAL DE LA BD D’ANGOULEME 2012 - Rétrospective (1)
Pour la première fois depuis plusieurs années mon
départ sur Angoulême ne se fera pas le mercredi mais le jeudi. En effet, pour
des raisons professionnelles je ne peux me rendre au salon qu’à partir du jeudi
midi. Un peu déçu au départ, je relativise (et me rassure) en me disant que de
toute façon, la plupart des auteurs ne sont pas présents dès le jeudi matin.
N’empêche, je n’aurai pas la joie de découvrir en primeur le système de tirage
au sort organisé par Panini.
Départ de ma réunion de boulot aux alentours de 12h15
pour une arrivée sur Angoulême vers 14h15. Ce qui, au passage, me permet
d’éviter le déploiement du dispositif suite au coup de folie d’un policier qui
tirera, aux alentours de 13h30, sur la façade d’un traiteur à la 22 long riffle
(49 impacts relevés tout de même).
Finalement, après avoir trouvé une place de
stationnement « gratuite » assez éloignée, je m’oriente vers la bulle
du Champ de Mars « Mangasie et comics ». Premier constat lors de mon
entrée dans la bulle, Panini a conservé son stand "ouvert", aéré et
accueillant ou les festivaliers peuvent consulter librement les diverses
publications de l'éditeur. Stand toujours accompagné des fameuses répliques
échelle 1/1 de super héros (Iron Man, Hulk & Spider-Man. La réplique Batman
a disparu, Panini n’en ayant plus les droits) qui font la joie des photographes
et des enfants/ados (voire grands enfants). Au sein du staff Panini, on
retrouve les gens de Pulp’s comics. Pulp’s Art est d’ailleurs présent dans
cette bulle à la plus grande joie des amateurs de « art books ». Nouveauté
pour le stand Panini, une mini expo de reproductions sur toiles d’œuvres de Ryan
Meinerding, superviseur artistique sur différents films Marvel (Captain
America, Thor, Iron Man et le futur Avengers). Le ton est donc donné a travers
ces magnifiques concepts. J’ai à peine le temps de détailler l’ensemble des
reproductions (une vingtaine environ) que la file d’attente pour les tirages au
sort commence. Jeremy Manesse est aux commandes et les règles sont
claires : Toute personne tirée au sort quel que soit le dessinateur ne
pourra plus participer aux tirages suivants. Des choix cornéliens naissent
alors pour certains fans. Panini sera d’ailleurs rigoureux jusqu’au vendredi
puisque l’équipe confrontera toujours
les listes des gagnants des précédents tirages avec celles des inscrits
afin de refouler ceux qui forceraient la chance. Cependant cette technique à
ses limites car lorsqu’on est en groupe et que l’on a un prénom « commun »,
il est facile d’avoir des amis qui d’un seul coup portent tous votre prénom
d’autant que la dédicace se fait au prénom et non au nom de familles. Par
l’intermédiaire de ce tour, quelques uns arriveront à obtenir plus d’une
dédicace chez Panini. Autre astuce qui, elle, reste « honnête »,
amener sa copine, sa femme et/ou ses enfants (j’ai bien tenté de convaincre ma
femme de venir poireauter des heures à seule fin de satisfaire ma passion mais,
à mon grand étonnement, elle a toujours refusé ne serait-ce que le déplacement
sur Angoulême. La peur de la foule certainement !). Il semble qu’à partir
du samedi la volonté de restriction d’une dédicace par personne soit tombée aux
oubliettes puisqu’il était désormais possible d’obtenir plusieurs dédicaces.
Pourquoi ce revirement ? Pressions et difficultés d’organisation liées à
la foule du week-end ? J’aimerai bien en connaître les raisons car si
l’information avait filtré le vendredi, j’aurai tenté ma chance pour Ramos et
Immonen. En attendant, pour ce jeudi après-midi, tirage au sort pour Humberto
Ramos et non pas Stuart Immonen [pour des raisons « techniques, Panini a
du procéder à une inversion dans le planning sachant également que Stephano
Caselli n’a pu faire le déplacement pour raisons familiales (dixit le site
Panini)]. Une fois les inscriptions faites (1 heure avant le tirage), je
déambule dans la bulle (plutôt poétique comme expression et encore plus lors
d’un festival BD). La séance de dédicace étant programmée à 15h30, le tirage au
sort est effectué un quart d’heure avant.
Jérémy Manesse procède donc au tirage sur le modèle
d’il y a deux ans, c'est-à-dire avec un système de roulette pour loto. Je ne
fais pas partie des 15 heureux élus ce qui me permet de retrouver mon comparse
Guillaume qui vient d’arriver sur Angoulême.
Nous décidons donc de procéder à un premier repérage de l’ensemble des
bulles en allant du Champ de Mars (Monde des bulles) à New York (Nouveau monde)
en passant pas les Halles (Para BD). Nous découvrons donc la nouvelle
disposition des différents exposants. Ankama (l’éditeur qui monte et qui passe
aux dédicaces sur tirage au sort), Paquet (avec un stand d’achat obligatoire
pour être éligible à certaines dédicaces
que l’on obtient sur un stand séparé), Delcourt et Soleil (et leurs tirages au sort pour les plus
« bankable ») se retrouvent dans un mouchoir de poche et occupent à
peine 1/3 de la bulle. Surprise également concernant l’organisation des entrées
dans les bulles avec une seule entrée pour la bulle comprenant les plus gros
éditeurs (cela présage d’une file d’attente énorme, ce qui se confirmera le
samedi matin).
Après avoir fait ces différents constats et nos repérages, nous
retournons en fin de journée dans la bulle « Mangasie ». Au détour de
nos pérégrinations, nous passons par le stand Pulp’s Art et nous en profitons
pour acheter le Faery Quest d’H. Ramos. Guillaume se laisse également
convaincre par le Sketchbook de Faery Quest alors que moi je résiste face aux derniers recueils
d'illustrations de J. S. Campbell édités par Brandstudio (dans lesquels je
trouve qu’il y a moins d’inédits que les précédents). Ensuite, nous stoppons au
stand d’Akileos afin d’acheter l’album Delilah et le lieutenant turc que son sympathique
dessinateur, Tony CLIFF, à la gentillesse de nous dédicacer.
Guillaume en profite pour acheter le Rose et Isabel de Ted
Mathot pour lequel il obtient également un
dessin.
Quant à moi, j’achète le petit comics édité sous le
label Vinwatt qui comprend une histoire de Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat et
une preview de leur futur « spinoff » de Block 109, Ritter Germania.
Le concept de comics tiré à 1000 exemplaires pour faire découvrir leur nouvel
univers est plutôt intéressant et est une bonne « mise en bouche »
(cela éveille les papilles et laisse dans l’expectative d’une suite encore plus
goûteuse). On retrouve avec plaisir la patte de Ronan Toulhoat dans un contexte
futuriste. Rien de bien nouveau sous le soleil si l’on peut dire mais le dessin
et les couleurs de Ronan Toulhoat rendent ce duel des plus attrayant.
Il est alors 18h45 et nous décidons de nous orienter
vers mon véhicule afin d’aller récupérer les clefs du logement de notre hôte.
En passant près du cinéma, nous regardons les horaires des différentes séances
et portons notre choix sur celle de 22h 15 de Sherlock Holmes 2.
Nous ne pouvons refuser l’invitation à dîner faite par
nos hôtes et passons un agréable moment de convivialité en leur compagnie. Nous
les quittons aux alentours de 21h30 afin de rejoindre le cinéma ou nous
assistons à un très bon divertissement. Action, rebondissements et humour sont
les maîtres mots de cette libre adaptation des romans de Sir Arthur Conan
Doyles. Il est près d’1 heure du matin lorsque nous rejoignons le logement pour
une – petite – nuit de sommeil réparatrice afin d'être frais et dispo pour la
seconde journée qui s'annonce et qui sera encore plus longue que celle-ci.
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