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79, France
Né en 1973, je tombe très tôt dans la lecture de BD et comics. Cela ne m'a pas quitté et s'est transformé en une véritable passion que je souhaite partager grâce à ce blog.

1 mai 2019

ANGOULEME 2016 - Rétrospective



FESTIVAL DE LA BD D’ANGOULEME 2016 - Rétrospective


J – 1 semaine (les préparatifs)

Depuis que je réalise un compte rendu annuel de mon périple angoumoisin, je m’aperçois que je n’avais jamais évoqué les « opérations » réalisés en amont du festival afin de planifier et me faciliter le déroulement de ce « périple » de quelques jours.
Pour le logement, quelques coups de téléphone auprès de notre hôte permettent de confirmer notre déplacement.
Pour les badges, plusieurs discussions avec nos libraires préférées afin de ne pas rater la date limite de réservation des « pass » et le tour est joué.
En revanche, en ce qui concerne l’organisation hebdomadaire au sein des bulles en fonction des auteurs que l’on souhaite rencontrer, il y a tout un processus de recherche grandement facilité par cet outil fantastique qu’est internet.
Il y a tout d’abord des connexions régulières sur le site du festival afin d’avoir une idée « progressive » (selon les mises en ligne) des éditeurs et auteurs présents. Les connexions s’intensifient quelques jours avant le festival afin, notamment, d’obtenir les plans des différentes bulles (pour la disposition des stands des éditeurs même s’il n’y a pas forcément de changement d’une année sur l’autre) et les lieux des expositions.
Ensuite, il faut affiner ses recherches en consultant les différents sites ou facebook des éditeurs afin de pouvoir s’enquérir des plannings de dédicaces (qui restent malgré tout sujet à modifications). Autre source non négligeable de partage d’informations sur la mise à disposition et la publication des plannings ou bien horaires des séances de dédicaces : le forum Bd’Gest.
Dès lors que j’ai édité l’ensemble des informations souhaitées en fonction des auteurs que j’aimerai rencontrer, je me réalise un petit planning qui doit me faciliter mon organisation mais également « optimiser » mes journées. Ce planning et les plans me suivront tout au long du festival, tout comme mon cahier de note.

IMAGE PLANNING

En revanche, cela ne dispense pas de prendre connaissance des plannings affichés par les éditeurs tout au long de la durée du festival car il n’est pas rare qu’il y ait de nombreuses modifications selon les aléas des auteurs (transport, interviews …).

MARDI 26 JANVIER 2016 (l’incertitude)

A la veille du départ, nous n’avons toujours pas de nouvelles de nos pass et peu d’espoir de les recevoir avant de partir. Je téléphone donc au service concerné du festival et de prime contact, la personne que j’ai au téléphone me signale que la commande n’a pas été validée pour absence de paiement. Je lui réponds alors être étonné puisque le chèque a été envoyé le 09/01. Après vérification, il s’avère que c’est un oubli de leur part puisque la personne retrouve le chèque qui n’a pas été « comptabilisé ». En conséquence, elle valide les accréditations que mon comparse reçoit par courriel et qu’il me transfère pour que je puisse les imprimer.
C’est également le jour où je finalise mon planning prévisionnel (cf ci-dessus) de rencontre/dédicace puisque les derniers programmes des éditeurs ont été édités sur leurs sites et/ou facebook.
J’en profité également pour finaliser mon sac afin de pouvoir partir directement après mes heures de boulot.
Ces différentes tâches m’occupent jusqu’à 22h00.

MERCREDI 27 JANVIER 2016 (le prologue)

Après les contraintes professionnelles de rigueur, je peux prendre la destination d’Angoulême aux alentours de 15h30 pour une arrivée estimée à 17h30. Seulement un imprévu de taille se dresse sur mon chemin : des amas de pneus et objets divers qui attestent du mécontentement du monde agricole. Cela m’oblige quasiment à revenir sur mes pas via des biais détournés et j’accuse donc un retard de plus de 30 mn sur mon organisation. Malgré la gêne, je relativise car à l’inverse des difficultés quotidiennes du secteur agricole, ma destination n’est que pour détente et passion.
Après avoir fait une escale pour « alimenter » mon véhicule, je roule de façon plutôt sereine (absence de pluie et conduite de jour) vers ma destination pour y arriver aux alentours de 18h05.
Entre temps, aux alentours de 17h55, mon comparse m’informe qu’il quitte son domicile.
En ce qui me concerne, ma première étape consiste à aller récupérer les badges à l’Hôtel de Ville. Il est alors près de 18h20 Quand je prend possession de nos « badges définitifs » en échange de « pass provisoires ».
Ensuite, direction la librairie Cosmopolite pour obtenir des informations sur leurs séances de dédicaces.
Enfin je prolonge jusqu’au cinéma pour repérer les horaires des séances. Je contact alors mon camarade pour l’informer de séances à 20h15 et, au plus tard, 20h30. Nous nous fixons comme objectif ces horaires et en attendant j’en profite pour aller me sustenter à Quick puisque avec ma réunion du matin et le rendez-vous professionnel du début d’après-midi, je n’avais pas pris le temps de manger.
Après m’être tranquillement rassasier, je reprends la direction du Mega CGR et patiente jusqu’à l’arrivée de mon comparse aux alentours de 20h35. Malheureusement, les séances susceptibles de nous intéresser (Jane Got a Gun et La Cinquième Vague) sont déjà commencées.
Ne supportant pas de prendre un film en « cours de route », je m’abstiens pour une séance ce mercredi.
Nous ne manquons pas d’aller boire un verre au café de l’Esplanade ou nous trouvons le staff DelSol à l’apéro.
A près avoir bien pris le temps de siroter notre monaco, nous prenons la direction du logement vers 21h30. L’heure n’étant pas trop tardive, j’en profite donc pour coucher sur le papier le résumé de cette première demi-journée.

JEUDI 28 JANVIER 2016 (un démarrage frileux)

Debout à 7h30 pour réaliser les usages matinaux de rigueur mais également préparer la composition de  ma « besace », qui m’accompagne au festival depuis plusieurs années.
Vers 9h20, nous prenons la direction du centre ville et après une tentative de stationnement infructueuse le long du Bd Thiers, nous trouvons à nous garer le long du Bd de la République.
Nous arrivons au Monde des Bulles Hall 1 (place du Champ de Mars) vers 9h40 et prenons la file d’attente de l’entrée accréditations en attendant l’ouverture officielle.  A 10h02, l’entrée principale est ouverte est c’est déjà la ruée vers les stands. Notre entrée ne bénéficiera d’une ouverture que quelques instants plus tard. Il semble que l’ouverture de l’entrée principale se fasse en priorité pour des questions d’organisation  concernant la zone tampon mise en place comme l’an passée.
Dès notre entrée dans la bulle, nous filons vers le stand Ankama pour obtenir des informations concernant l’organisation et les conditions d’obtention des dédicaces. Lors des premières discussions, il semble nécessaire d’acquérir un album sur site pour prétendre à une dédicace puis après précisions apportés par les responsables, l’achat n’est pas obligatoire si l’on possède déjà un album (un bon point pour Ankama qui se démarque d’autres éditeurs et un soulagement en ce qui me concerne puisque cela m’évite un achat). Dans l’attente de l’heure pour F. BERTOLUCCI sur la série LOVE, nous passons devant le stand Panini ou, à notre grande surprise, il n’y a pas énormément de monde à attendre l’organisation des tirages au sort. Nous patientons un peu avant de pouvoir inscrire notre nom sur la liste du dessinateur annoncé à savoir Marco FELLA. Comme nous avons le choix des numéros, j’en profite pour prendre le 20, mon jour de naissance. Avant que la fameuse roulette Panini ne se mette en route pour sélectionner les gagnants, j’en profite pour arpenter le stand de l’éditeur et découvrir les diverses publications, nouveautés et exclusivités (couvertures des albums Star Wars entre autre).
Arrive enfin le tirage et les numéros défilent jusqu’à ce que le 20 ne sorte. Il y avait plusieurs années que cette chance ne m’avait plus sourit chez Panini. Il y a donc 10 ou 11 gagnants et je suis 9 ou 10ème. J’attends donc impatiemment mon tour et constate que plusieurs gagnants désertent le stand pour courir d’autres lièvres. C’est l’occasion pour moi d’observer en plein exercice de son art ce dessinateur que je méconnaissais et le voir ainsi réaliser tour à tour un Magnus, un Spider-Man, un second Magnus, un Wolverine, une White Queen et un Ghost Rider. Je bénéficie de l’absence des numéros qui me précèdent pour « gagner » quelques places. Face à l’artiste, je lui demande une Harley Quinn puisqu’il a dessiné des épisodes de la série. Il est enthousiaste  mais comme une responsable du staff Panini est présente et qu’ils n’ont pas les droits DC, il demande s’il lui est possible de réaliser ce personnage. La réponse étant positive, j’obtiens donc la superbe dédicace suivante :


Il est près de 12h20 lorsque je quitte le stand Panini pour celui d’Ankama. Une file importante est déjà en place pour F. BERTOLUCCI. File qui est également un peu brouillon puisque les auteurs sont annoncés sur deux écrans ce qui fait que le public s’est réparti sur deux emplacements. Je ne désespère pas et l’intègre derechef en jouant de patience. Quand arrive les auteurs et au constat du rythme de passage, je préfère quitter la file car, il faut être réaliste, il y a peu d’espoir que j’obtienne une dédicace vu le créneau dont disposent les auteurs (13h00-15h00).
Avec mon comparse, nous basculons vers l’espace Manga (Hall 2) afin d’aller admirer la reproduction de la moto de Tetsuo dans la série AKIRA. A notre entrée dans la bulle, force est de constater que l’espace Manga a été réaménagé et que la nouvelle organisation/disposition n’est pas déplaisante et est même plutôt « avenante ».


Après avoir contempler la moto (sous étroite surveillance) et fait le tour des expositions (HiBaNa & Li Chi Tak), nous décidons d’aller déjeuner alors qu’il est déjà un peu plus de 13h00. Le bar/restaurant l’Esplanade nous offre pour la première fois (depuis que nous le fréquentons) la découverte de son premier étage. Après avoir savouré une bonne salade et sans oublier un indispensable café, nous reprenons la direction du Hall 1 afin de participer au tirage au sort pour Dustin NGUYEN chez Urban  à 15h30. Après une vingtaine de minutes d’attente dans l’ordre et la discipline, les tickets nous sont distribués et malheureusement perdants.
Je m’oriente ensuite vers le stand Le Lombard poursuivant mon programme et notamment la rencontre de Benoit ERS, dessinateur des Enfants de la Résistance. Sur l’espace dédicace du Lombard, il ne semble pas y avoir encore de file créée pour B. ERS. Je croise alors une femme qui attend avec un album de la série Hell School, nous en profitons donc pour organiser une file et sommes rapidement rejoints par une troisième personne. Nous attendons alors que le staff affiche l’album pour signifier l’emplacement de l’auteur. Une fois que cela est fait, nous nous rapprochons de la table de dédicaces et patientons. Nous constatons que l’auteur est présent dans l’espace auteur du stand. Nous voyons l’horaire s’approcher et même être dépassé. Il est alors près de 16h25 quand B. ERS s’installe face à nous. Il s’excuse pour le retard et nous signale que le staff ne lui a pas mentionné qu’il pouvait débuter sa séance de dédicace puisqu’il attendait lui-même sagement en lisant. Nous le croyons sincèrement puisque la même mésaventure se produit pour son voisin  qui n’est autre que Joël JURION, dessinateur de la série KLAW.
B. ERS est un dessinateur réellement sympathique et il est sur un petit nuage puisque l’album Les Enfants de la Résistance a obtenu un prix mais Chuuuut !!!! car à ce moment là, l’annonce n’est pas encore officialisée. A mon passage, il me gratifie du dessin suivant :


Je retourne ensuite chez Ankama pour la seconde séance de dédicaces de F. BERTOLUCCI. La file est déjà complète et je m’aperçois qu’elle comporte de nombreuses personnes de la séance du matin qui n’avaient pu obtenir satisfaction. Je décide donc là encore de passer mon tour.

Je rejoins alors mon comparse à l’espace Para-BD et je profite de l’occasion pour faire le tour de la bulle et des exposants qui s’y trouvent. Nous décidons alors de prolonger vers la bulle New-York  ou nous effectuons une visite découverte des plus rapide.
Nous regagnons alors l’espace Para-BD et le stand Nemo Academy afin que j’achète l’album On ne chasse pas un chat qui pleure que j’avais vu lors de mon passage précédent (soit une quarantaine de minutes avant) et j’en profite pour me le faire dédicacer puisque un achat permet de bénéficier d’un dessin de l’artiste. J’avoue rester un peu sur ma faim, non pas au niveau de la qualité mais plutôt de la quantité puisque le dessinateur ou plutôt animateur Sandro CLEUZO se limite à une « petite » tête de singe similaire à celle de la page de garde de l’album.


Il est un peu plus de 18h00 quand nous retournons à l’espace Manga afin que mon camarade puisse acquérir quelques goodies "asiatiques" dont un Luffy de chez Banpresto pour lui-même et une superbe Elsa / Reine des Neiges Figuarts Zero pour la fille d’un autre ami.

Nous quittons les bulles et retournons à l’Esplanade afin de prendre un petit apéro et notre dîner.

Il est près de 19h55 lorsque nous sortons du bar afin de rejoindre le Méga CGR pour la séance de 20h15. Pour ce soir, notre choix se porte sur le film La Cinquième Vague. Ce film est un divertissement dans la veine des productions telles que Le Labyrinth, Hunger Games ou bien Divergente. Le genre s’adresse plus à un public d’adolescents, cependant les différentes vagues (tels les plaies d’Egypte) auxquels doit faire face l’humanité sont assez bien traités et il est difficile de ne pas faire un parallèle avec les risques actuels liés au dérèglement climatique.

Après plus d’1h45 de séance nous regagnons notre véhicule puis le logement.


VENDREDI 29 JANVIER 2016 (Cosmopolite, cosmopolite !!!!)

Levé du « corps » à 7h15 car il est prévu que nous partions plus tôt afin d’accéder à la librairie Cosmopolite dès 9h30.
Après les activités matinales usuelles, nous décollons du logement aux alentours de 8h50. Tout comme la veille, il nous est impossible de nous garer Bd Thiers, au plus près de la maison d’arrêt. Nous nous trouvons dans l’obligation à 9h07 de nous stationner, comme le jour précédent, sur la partie haute du Bd de la République, près de la place Victor Hugo.
Le temps de rejoindre à marché « cadencée » la librairie Cosmopolite et il est près de 9h15. Je m’attends à ce qu’il y ait déjà une file conséquente à attendre l’ouverture au regard du programme de dédicace de la matinée mais il n’en est rien puisqu’il y a un peu moins de 15 personnes devant les portes. Nous attendons alors sagement que le service de sécurité de la librairie n’ouvre le magasin à 9h30. Dès l’ouverture, je m’enquiers aussitôt des albums Love (le Tigre) et Operation Overlord Vol. 04 et file directement en caisse afin de régler ces achats et obtenir, en contrepartie, des tickets de dédicace. Une fois en possession de ces derniers je me dirige vers l’espace du magasin consacré aux séances de dédicaces.  Tout comme les années précédentes, l’organisation est « rondement » menée et je peux tranquillement rejoindre la table ou sont annoncés F. BERTOLUCCI & F. BREMAUD. Mon comparse me rejoint quelques minutes plus tard. Je suis donc 4ème dans la file et mon camarade 5ème. Ce qui est très encourageant car devant nous des « couples » se sont organisés de façon à ce qu’une des personnes intègre la file tandis que l’autre  se charge de l’achat permettant l’obtention d’un ticket. L’attente est l’occasion de discuter avec la personne qui nous précède et qui se trouve habiter dans le même département que nous. S’entament alors diverses discussions sur notre beau département ainsi que l’Education puisqu’il se trouve être lui-même un enseignant passionné de BD qui se plaît à la faire découvrir à ses élèves le jeudi du festival. Cela permet de pousser la pendule jusqu’à l’arrivée, en avance de quelques minutes, des auteurs. Avant que n’arrive mon tour, nous pouvons « contempler » F. BERTOLUCCI réaliser un lion et plusieurs renards. Comme le scénariste est plus rapide à exécuter ses dédicaces, il les réalise avant son confrère, ce qui nous permet d’échanger avec F. BREMAUD sur la série Love mais également sur celle des Petites Histoires dont ils ont en « démonstration » les deux derniers albums à paraître. Ils ont également la gentillesse de nous offrir des petits tirés à part promotionnels de la série Les petites Histoires.
Quand arrive mon tour face à Federico BERTOLUCI, je lui demande une panthère et il accepte volontiers.


A ma suite, mon comparse demande un renard.

Nous quittons la librairie aux alentours de 11h00 pour rejoindre le stand Rue de Sèvre du Hall 1 afin de participer au tirage au sort pour Alex ALICE et la série le Château des Etoiles. La file est déjà bien « étoffée » mais nous la rejoignons tout de même. Je m’associe à mon comparse pour maximiser ses chances puisque, en ce qui me concerne, j’avais obtenu une dédicace l’an passé. L’attente est rendue plus conviviale par le passage du staff Rue de Sèvre qui distribue à boire (eau ou/et jus de fruits) à ceux qui le souhaitent. La file est limitée à 40 personnes pour, semble t-il, 20 dédicaces et 20 signatures. Quand arrive le moment du tirage, nous piochons tour à tour des tickets signature. Nous ne nous voyons pas racheter un album uniquement pour une signature.
Je retourne à la librairie Cosmopolite afin d’effectuer un « repérage » alors que mon comparse file à l’espace Manga.
Nous nous retrouvons ensuite pour aller, de nouveau, manger au bar de l’Esplanade aux alentours de 12h30.
Le bar est plein et nous devons attendre qu’une table se libère. Nous en profitons donc pour boire un monaco tout en constatant que les membres du staff DelSol bénéficient de la primeur du service. Le temps d’obtenir une table, que la commande se fasse et que les plats arrivent, il est déjà près de 12h50. A l’issue du repas, comme je souhaite être en bonne position pour Davide FABBRI, je ne prends même pas le temps d’un café avant de rejoindre la librairie Cosmopolite aux alentours de 13h20. Lorsque je me présente devant la table de dédicace, il y a déjà une personne bien en place puisqu’elle s’est installée avec une chaise de camping. Tout doucement, la file s’étoffe derrière moi.
J’attends donc patiemment jusqu’à l’arrivée de Davide FABBRI en compagnie de sa femme aux alentours de 14h05.
Lorsqu’il s’installe, il me salue et me demande si j’ai bien reçu son dernier courriel. La première dédicace qu’il réalise est un parachutiste anglais. Lorsque arrive mon tour, je lui demande un Bobba Fett sur une feuille a dessin verte que je lui fournie et il accepte volontiers. Je profite de l’occasion pour lui offrir un « mug » Star Wars puis nous échangeons sur divers sujets dont le cinéma. Je lui demande, entre autre, s’il a vu le dernier Star Wars puis au fil de la discussion, il m’évoque The Revenant qu’il a vu puisque déjà sortie en Italie alors qu’il ne sort en France que le 24 février. A contrario, les italiens n’ont pas encore Les 8 Salopards de Tarentino, sortie dans l’hexagone depuis le 6 janvier. Après vingt bonnes minutes, Davide me remet la superbe dédicace que voilà et qui est également adressée à l’un de mes fils :


Entre temps, mon comparse était déjà remonté pour participer au tirage pour Dustin NGUYEN chez Urban. Lorsque je le rejoins, il est en tête de file alors que moi j’intègre la queue. Il est un peu moins de 15h00 lorsque débute le tirage. Nous sommes tous les deux malchanceux sur notre premier passage et comme il reste des tickets, nous avons la possibilité de participer à un second tour qui ne nous ait pas plus favorable. Comme les tirages pour Jeff LAMIRE et Jason LATOUR suivent, nous en profitons pour intégrer les files puisque les distributions sont rapides. Mais là encore, aussi bien pour mon camarade que pour moi, la chance n’est pas au rendez-vous.
Il est presque 15h15 et comme Joël JURION est annoncé chez Cosmopolite à 16h00, je me dis que cela vaut le coup d’être tenté. Nous refaisons donc une petite descente au niveau N -1 du Champ de Mars. J’en profite pour faire un échange d’album suite à mes achats du matin pour m’enquérir d’un numéro de Klaw. En effet, la condition d’obtention d’un ticket dédicace est l’achat d’un album, mais pas forcément un album de l’auteur en dédicace ce qui n’avait pas été clair pour moi et m’avait induit en erreur.
Arrivé à l’espace dédicace, je demande à une responsable où sera positionné Joël JURION et après qu’elle m’en ait indiqué l’emplacement, je le rejoins et retrouve une personne qui attend déjà et qui est également celle avec qui j’avais attendu la veille pour Marco FELLA chez Panini. Comme nous ne sommes que 2, mon comparse en profite pour s’enquérir d’un album et nous rejoindre. L’heure tourne et nous savons déjà que l’artiste ne pourra être présent à 16h00 puisque c’est l’heure à laquelle il terminait sur le stand Le Lombard et il est de notoriété qu’une séance de dédicaces ne se termine pas à l’heure convenue.
Aux alentours de 16h20, une responsable de la librairie vient nous informer qu’il doit arriver mais qu’il, semble t-il, n’était pas au courant de cette séance pour laquelle son attaché de presse à dû le recontacter.
Lorsqu’il arrive aux alentours de 16h30, nous pouvons constater qu’il est un peu « ronchon » mais au fur et à mesure des discussions, et certainement grâce à la présence de sa « compagne », il retrouve une certaine sérénité et une bonne dose d’humour (parfois graveleux). Devant moi, il exécute un dizzi du Taureau. En ce qui me concerne, je lui demande une tigresse (référence à l’album  # 05) et mon comparse, quant a lui, obtiendra un singe « féminin ».


Lorsque je termine avec Joël JURION, il est prêt de 17h30 et en attendant que mon camarade termine à son tour, je vais acquérir l’un des albums de Cinthia DI FELICE, dont les dédicaces m’ont fait de l’œil une bonne partie de l’après-midi. J’intègre donc la file et n’ai pas très longtemps à attendre mon tour. Lorsque je me présente à elle, j’évoque l’album Dragons qu’elle avait réalisé (et que je possède) à l’époque ou elle travaillait avec FREZZATO sur les Gardiens du Maser. Elle me rappelle que l’album est sorti en 2000 et que cela fait déjà 16 ans, anecdote qu’elle notera d’ailleurs dans la signature de la dédicace suivante :


Je remercie Cinthia DI FELICE et retrouve mon comparse avec lequel nous décidons de rejoindre l’exposition Hommage à Katsuhiro Otomo installé dans les caves du Théâtre. Les planches exposées sont fantastiques aussi bien dans la richesse des œuvres que dans la diversité des artistes. C’est un superbe hommage à la série Akira mais aussi et surtout à son auteur de talent : M. Katsuhiro OTOMO. Cela me rappelle l’anime que j’avais acheté dans la collection Manga Mania (en cassette VHS puis en DVD) mais également des albums Glénat que j’avais acheté à peu près à l’époque de la sortie de la série NOMAD que Glénat avait intégré dans la revue Kaméha (1994) disponible en kiosque et qui comprenait des publications ou prépublications de leur catalogue manga.   

 
  
Une fois en avoir pris plein les yeux, nous intégrons la bulle New York en pleine exécution d’un sketch par deux humoristes déguisés en gendarmes. Ils ont d’ailleurs su s’attirer un petit public. Nous faisons un passage éclair dans cette bulle et à sa sortie, prenons la direction des Halles à la recherche de la galerie Glénat, lieu de vente du catalogue de l’exposition Tribute to OTOMO. Après l’avoir trouvé rue , nous en passons la porte et pouvons admirer de nombreuses œuvres originales à vendre dont des réalisations de Geoff DARROW, Olivier LEDROIT, un tableau de Philippe DRUILLET et des crayonnés de SERPIERI ou LIBERATORE. Après renseignement, le catalogue est à 29,00 €. Je trouve tout de même cela un peu « onéreux » et me laisse le temps de la réflexion.
Nous nous dirigeons ensuite vers le restaurant Angolo Di Italia afin de satisfaire nos estomacs. Alors que mon comparse commande un rizzotto, je prends des pâtes fourrées accompagnées de jambon sec. Nous quittons le resto aux alentours de 19h50 pour rejoindre le cinéma.
Ce soir, notre séance sera Jane Got a Gun. En prenant ma place à l’une des bornes, je m’aperçois que la séance de 20h15 est en VOSTFR. Qu’importe ! le plaisir n’en sera que plus grand.
Le film donne l’impression d’avoir été fait pour et autour de l’actrice. Ce n’est pas le plus grand des westerns qu’il m’a été donné de voir mais certaines scènes restent plaisante et l’isolement de la demeure familiale m’a, après coup, fait penser à l’isolement du fort de Danse avec les Loups. Nous passons tout de même un agréable moment de détente malgré des claquements répétitifs qui perturbent un peu la séance. A l’issue de la projection, nous allons d’ailleurs signaler cette gêne à l’un des ouvreurs et un personnel technique nous signalera que cela provient très certainement de la climatisation. L’un des responsables nous propose alors de nous fournir une place en remplacement mais nous ne pouvons accepter puisque ne restant pas sur Angoulême jusqu’au lendemain soir, nous n’aurions pu en profiter.
Le temps de regagner notre véhicule et rentrer au logement, il est un peu plus de 22h30. Mon comparse charge alors son véhicule puis me quitte pour regagner son domicile. En ce qui me concerne, je prends le temps de coucher sur le papier le compte rendu de cette journée et il est près de 00h15 quand j’en termine au bout de 11 pages de mon cahier Seyes 17x22 (mais il est vrai que j’écris gros !!!).


SAMEDI 30 JANVIER 2016 (la patience est mère de toutes les vertues).

Je me lève aux alentours de 7h00afin de me laisser le temps de ranger l’ensemble de mes affaires en prévision de mon départ mais également pour être un peu plus tôt devant le Hall 1 du Monde des Bulles. Je quitte alors le logement à 8h40 sans avoir pu croiser notre hôte. Contrairement aux deux autres matinées, je trouve à me stationner plutôt facilement le long du Bd Thiers. Il est donc près de 9h00 lorsque je rejoins la file d’attente de l’entrée « accréditations ». Il y a une dizaine de personnes devant moi et j’ai bon espoir pour mon objectif de ce matin : Ralph MEYER pour la série Undertaker. Mon comparse ayant quitté le festival la veille, l’attente, seul, semble un peu plus longue qu’à l’habitude. La patience qui prévaut dans ce genre « d’exercice » est vivement sollicitée. Les minutes passent, l’heure d’ouverture se rapproche et la file des « accrédités » enfle considérablement. Il est à peine 10h00 que déjà nous entendons la foule de l’entrée principale s’engouffrer et se précipiter tel une migration de « buffles » vers les stands. Je ne dénigre pas cette attitude puisqu’il y a quelques années, j’ai du moi aussi certainement forcer le pas pour tenter d’arriver en pôle position pour un dessinateur. Les critiques des années précédentes qui laissaient entendre que les « accrédités » bénéficiaient de « passe-droit » dans la primeur de l’accès aux bulles ne pourront être renouvelées cette année. Je dirais même que ce pourrait être aux « accrédités » d’en venir à critiquer l’organisation dans l’ouverture des bulles.
Une fois les fouilles de rigueur effectuées (présentation du sac, passage à la « raquette » de détection …), je m’oriente vers le stand Dargaud. Quel n’est pas mon étonnement lorsque je constate que la file pour Ralph MEYER est déjà constituée d’au moins 30 personnes !!!
Je ne me décourage pas pour autant et me rassure en me disant que les auteurs sont présents de 10h00 à 13h00. Il n’y a d’ailleurs pas beaucoup de temps à attendre car l’équipe d’Undertaker (scénariste, dessinateur et coloriste) arrive à 10h15. Le flot de passage est constant puisque Ralph MEYER met en moyenne 3 mn par dédicace. C’est un  moyen de satisfaire le plus grand nombre. Le moins rapide se trouve être Xavier DORISON qui prend le temps de discuter avec son public et qui, de plus, est placé entre deux dessinateurs de séries qu’il scénarise. En plus d’Undertaker, il dédicace des albums Le Maître d’Arme illustré par Joël PARNOTTE. Le temps s’écoule assez rapidement. Au bout d’un moment, le staff affiche qu’il n’y aura des dessins que jusqu’à 12h45 et qu’ensuite, ce ne seront que des signatures. Cela ne me soucie guère puisque le rythme de Ralph MEYER est constant.
Il est alors près de 11h30 lorsque je me présente face à R. MEYER qui me réalise la dédicace suivante :


L’album passe ensuite entre les mains de la « charmante » Caroline DELABIE qui le transmet à X. DORISON, tout en le pressant gentiment mais ce qui ne l’empêche pas d’enchaîner les discussions. Lorsque je me présente à lui et qu’il prend connaissance de mon prénom, s’ensuit une conversation sur le prochain film de Luc BESSON et sa « retranscription » visuelle. Il souligne alors que notre échange « gentiment » conflictuel fera que ce moment de dédicace me restera en mémoire. Il est vrai que j’en garderai un bon souvenir.
Alors que 11h45 s’annonce, je décide de faire une petite escapade au sein du Hall 2. Une fois entrée, face à l’afflux de visiteurs, j’écourte ma visite et rebrousse chemin très rapidement. Je m’oriente vars la librairie Cosmopolite pour faire un tour d’horizon des auteurs présents. Là encore, la foule est conséquente. Je reste donc très peu de temps et opte pour un retour dans le Hall 1 afin de m’informer du tirage au sort pour Dustin NGUYEN chez Urban Comics qui doit se dérouler à 13h00. Une légère file s’est constituée (à peine 5 personnes) qui ne cessera de s’allonger au fur et à mesure. Une seconde file est créée en parallèle pour Jeff LEMIRE (scénariste de la série Descender et auteur/illustrateur de la série Sweet Tooth).
Le temps s’écoule progressivement et à 13h00 tapante, le tirage est lancé (avec la pression de la sécurité qui ne supporte pas de voir grossir des files en pleine allée un jour d’affluence). Un membre du staff distribue les tickets et n’hésite pas à clamer haut et fort qu’il est possible de refaire un tour ou bien de rejoindre la file pour Jeff LEMIRE dès lors qu’il reste des tickets. Mon premier passage pour Dustin NGUYEN étant infructueux, je réponds à l’invitation d’un  second passage et ce coup là, Bingo !!! Je suis pleinement satisfait car avec ce ticket gagnant, j’atteins tous les objectifs que je m’étais fixé pour cette 43ème édition du FIBD. Je m’empresse de m’enquérir du Volume 01 de la série Descender – qui de plus n’est qu’à 10 € - afin de me le faire signer car je préfère présenter une feuille de dessin lors de mon passage. Même si la séance de dédicaces n’est que dans 1 heure, je rejoins de suite la table des dédicaces et bien m’en prend car il y a déjà près de 6 personnes qui attendent. Il semble qu’il y ait eu une vingtaine de tickets gagnants puisque Dustin NGUYEN effectue des « head sketch » qui sont plutôt rapides. Le dessinateur de comics arrive vers 14h10 et je me présente à lui aux alentours de 14h30. Je lui demande alors un Killer Croc et après une brève hésitation, en voici le résultat :


Si je ne lui avais pas demandé de personnaliser la dédicace, il ne l’aurait pas fait ce qui m’a vraiment surpris car lorsqu’on connaît certaines pratiques qui consistent à revendre à prix d’or des dédicaces (notamment outre atlantique), il est étonnant qu’un artiste puisse « involontairement » jouer le jeu d’éventuels spéculateurs.
J’en profite également pour faire signer l’album à Jeff LEMIRE qui est aussi en train de dédicacer sur le stand.

Prochaine étape, l’exposition consacrée à Hugo PRATT qui se trouve à l’espace Franquin. Pour m’y rendre, je passe devant l’entrée principale du Hall 1 afin de savoir si, malgré la pluie, la foule est au rendez-vous et force est de constater Que le crachin n’a pas démotivé les amateurs puisque le file d’attente se prolonge quasiment jusqu’à la rue de Montmoreau. Je prends ensuite la rue Hergé et tourne place Saint Martial pour accéder à l’entrée principale située à l’arrière de l’espace Franquin proche du CCAS. Il y a une légère attente pour accéder au bâtiment qui héberge également les Rencontres Dessinées.
Lors de mon passage, une jeune femme qui se trouve devant moi et qui constate qu’un membre de l’organisation du festival comptabilise les entrées (pour permettre également une temporisation dans les flux) lui demande alors à combien il en est. Il répond alors : « Plus de 3000 ». Est-ce pour la journée sachant qu’il y a une seconde file d’accès et que l’expo n’est ouverte que depuis 10h00 ?
Quoi qu’il en soit, cela laisse entendre que l’espace Franquin est fortement sollicité. D’ailleurs, la meilleure preuve en est la salle d’exposition puisque c’est à un rythme d’escargot que la progression se fait dans des allées ou les oeuvres affichées permettent un tour d’horizon de l’univers de Pratt sous une approche littéraire. C’est un véritable Choc en ce qui me concerne car n’étant pas un aficionado du maître Vénitien et encore moins de Corto Maltese (mon meilleur souvenir d’une lecture d’Hugo PRATT reste Les Scorpions du Désert que j’avais lu lorsque j’étais collégien grâce au fonds BD du CDI) , je reste stupéfait de la qualité et la richesse des originaux présentés, notamment les aquarelles dont celles sur les indiens d’Amérique du Nord pour la série Fort Wheeling. J’en profite pour faire quelques clichés que je compte bien transmettre à mon ancien Chef qui est un « admirateur » de l’emblématique aventurier à anneau et cigarette.
L’expo permet également de redécouvrir des anciens numéros de Pif (gadget) revue qui a bercé mon enfance.

 

 Je fais rarement les expositions lors de mes séjours à Angoulême mais je dois dire qu’il aurait été franchement regrettable de ne pas profiter de celle-ci.
Il est un peu plus de 15h15 lorsque je quitte l’espace Franquin. Il est alors temps pour moi de rejoindre mon véhicule et, à 15h30, quitter définitivement le festival et la ville qui l’héberge.

BILAN = L’édition 2015 m’avait apporté énormément de satisfactions grâce à d’incroyables rencontres (E. LEPAGE, A. ALICE, D. FABBRI …).
L’édition 2016 restera quant à elle mémorable en plusieurs points. Tout d’abord parce que j’ai pu accéder à l’ensemble des dessinateurs que je m’étais « programmé » dont un qu’il me tardait de rencontrer (F. BERTOLLUCI, très peu présent à Angoulême). Ensuite parce que j’ai pu profiter du talent d’autres artistes et ce, de façon inopinée (Cinthia DI FELICE et Marco FELLA). Enfin, parce que j’ai découvert des oeuvres magnifiques et d’une grande richesse à travers les expos auxquelles j’ai accédé. Mon plaisir n’en a été que plus Grand grâce, une nouvelle fois, à la gentillesse et la disponibilité des « artistes » qui nous remercient et nous comblent  à leur manière, à savoir en nous offrant des dédicaces. 
Je remercie tout particulièrement notre hôte sans qui nous ne pourrions vivre et partager cette passion et aventure bédéphile. 

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